La coopération des salariés ne se décrète pas ! Elle se suscite, s’occasionne et se dynamise. Quelques principes pour faire passer ses directives en souplesse.
1. Disposer d’objectifs communs et collectivement définis.
Il n’y a de coopération possible que si des objectifs sont partagés unanimement. Une équipe ne saurait gagner si certains de ses membres nourrissent des ambitions contraires . Les rémunérations comportant une part variable élevée conduisent à un immanquable défaut de coopération de la part de ces derniers. Une variabilité excessivement centrée sur le résultat de chacun développe un fort individualisme et éloigne le salarié de tout esprit d’équipe tout autant que des desseins de la société qui l’emploie.
2. Veiller à ce que règnent sympathie, affection et ferveur.
Une équipe ne saurait coopérer sans que les coéquipiers ne s’estiment ni ne s’apprécient. Avoir plaisir à se retrouver et à travailler ensemble compte parmi les pierres fondatrices de la coopération en management. Pour ce faire, créer des pôles d’intérêts communs, partager une même passion sont de bonnes politiques.
3. Mettre en place des mécanismes d’entraide.
En organisant la compétition entre membres d’une même équipe, la réussite des uns contribue à mettre en exergue l’échec des autres. Ces derniers se démobilisent. Ils se résignent à figurer dans le bas du tableau et sombrent dans l’à-quoi-bonisme, qui tient du syndrome dit de la résignation. La solidarité doit régner pour que le groupe développe une forte attractivité auprès de ses « associés ».
4. Disposer de règles intangibles et acceptées par tous.
Sans règles communes, pas d’équipe ! Une société ou un groupe qui ne se soumet pas à des lois reconnues et acceptées par ses membres a bien peu de chance de montrer une bonne cohésion dans l’adversité. Le franc-tireur est l’une des pires forces centrifuges au sein d’un collectif. Ramener sans cesse les coéquipiers au respect des règles consenties par tous est une ardente obligation faite à tout manager. Dût-il sanctionner pour les imposer.
5. Apprendre ensemble et partager le savoir.
Cachotteries et coopération font mauvais ménage. Les réticences que l’on observe pour que les salariés partagent leurs données le démontrent. La coopération n’est effective que s’il y a échanges d’informations. L’association par l’agrégation des acquis, des connaissances et des expériences, est de toute évidence créatrice d’esprit d’équipe.
6. S’entraîner ensemble et mutuellement.
La formation et le coaching des uns par les autres constituent de formidables opportunités de team building. Dans une équipe qui coopère, le progrès de chacun doit devenir l’affaire de tous et inversement. Les laissés-pour-compte du succès ne sauraient longtemps participer activement à la vie de l’équipe.
7. Organiser les échanges et le recueil d’avis.
Un groupe se soude quand ses participants peuvent exprimer leur avis et être entendus par les autres. Les discussions et les échanges favorisent cette indispensable intelligence entre coéquipiers. L’entreprise possède au sein de ses équipes un gisement gigantesque de bonnes idées et de fabuleux projets. Libérer la parole de ceux qui savent offre une exceptionnelle opportunité de se réinventer, pour peu que les dirigeants se donnent les moyens de les écouter.
8. Offrir des activités extérieures communes.
Veillez à ce que les transactions entre salariés ne se cantonnent pas au seul besoin de coordination des tâches et des missions confiées à chacun au sein de l’organisation. Randonnées pédestres, voyages, week-ends, sorties, etc., sont autant d’occasions d’élargir la relation professionnelle et le plaisir de travailler ensemble.
9. Développer les attitudes ludiques.
La tristesse, la platitude et la monotonie ne sont en rien source de productivité ou d’efficacité. Les jeux, les joutes amicales, les distractions et autres plaisirs ludiques concourent pour une large part au nécessaire bon climat qui préside à l’union sacrée de coopérateurs.
Source : Les Echos Entrepreneurs