La démarche de création d’une entreprise résulte de l’éclosion d’une idée de base. Cette idée peut naître de l’expérience du créateur, de son savoir faire, de la vie quotidienne ou d’un projet initié par d’autres personnes. Il convient donc à ce stade de définir précisément les contours de l’idée initiale ainsi que sa viabilité.
Le projet personnel
Cette seconde étape doit permettre de vérifier le réalisme du projet, c’est à dire la cohérence entre :
– sa personnalité, ses motivations, ses objectifs, son savoir-faire, ses ressources et ses contraintes personnelles.
– et les contraintes propres au produit, au marché, aux moyens qu’il faut mettre en place, qui doivent s’avérer maîtrisables.
Pour cela, il faut recueillir de la documentation, des avis et conseils, analyser les contraintes et définir les grandes lignes de son projet.
Au terme de cette première approche, si des incompatibilités apparaissent entre les exigences du projet et sa situation personnelle, un certain nombre d’actions correctrices doivent être engagées : modifier ou différer son projet, se former ou encore rechercher des partenaires.
L’étude de marché
C’est un élément essentiel de la préparation du projet car sans clientèle, il n’y a pas d’entreprise possible !
En effet une » super idée » peut devenir un mauvais projet, faute de clients. Par contre une » idée banale « , mise en œuvre dans un certain contexte, peut s’avérer très lucrative.
La réalisation d’une étude de marché permet :
– de définir avec précision quelle sera sa clientèle,
– de se positionner face à la concurrence,
– et ainsi d’adapter son produit ou son service en fonction des éléments recueillis.
Par ailleurs, l’analyse des attentes de la clientèle, combinée à l’analyse de la concurrence permet :
– de définir un niveau de prix acceptable par ses futurs clients
– de déterminer et chiffrer les premières actions commerciales qui seront nécessaires pour capter sa clientèle,
– de fixer un ordre de grandeur de chiffre d’affaires prévisionnel.
Les prévisions financières
Cette étape consiste à traduire, en termes financiers, tous les éléments réunis et à vérifier la viabilité du projet.
L’établissement des comptes prévisionnels permet de répondre à trois questions essentielles :
– Quels sont les capitaux nécessaires pour lancer le projet puis faire vivre l’entreprise ?
– L’activité prévisionnelle de l’entreprise est-elle susceptible de sécréter un montant de recettes suffisant pour couvrir les charges entraînées par les moyens humains, matériels et financiers mis en œuvre ?
– Les recettes encaissées par l’entreprise tout au long de l’année lui permettront-elles de faire face en permanence aux dépenses de la même période ?
Cette démarche conduit à la construction d’un projet cohérent et viable, chaque option prise trouvant sa traduction financière et sa répercussion sur les équilibres financiers.
Si le déséquilibre est trop important, le projet doit être remanié et sa structure financière adaptée en conséquence.
Trouver des financements
Le financement correct d’un projet est une des conditions de réussite du projet. Il convient de réunir suffisamment de capitaux pour que tous les besoins durables de l’entreprise soient financés intégralement par des ressources financières adaptées à la durée de ces besoins.
Après avoir effectué le recensement de ces besoins et des ressources financières disponibles, il sera nécessaire de rechercher une ou plusieurs solutions pour les capitaux manquants.
L’appui d’un organisme ayant une parfaite connaissance des outils de financements existants – prêts personnels, prêts à l’entreprise, capital risque, comptes-courants, crédit-bail, etc. – est indispensable à ce stade.
Les aides
Il existe un certain nombre de dispositifs d’aide à la création d’entreprise qu’il convient de connaître.
Se renseigner suffisamment tôt sur ces dispositifs permet d’être en mesure de déposer des demandes dans les délais impartis.
Attention cependant, l’obtention d’une aide ne doit pas être de nature à conditionner le lancement de l’entreprise.
Choisir un statut juridique
Quelle que soit l’importance et la nature de l’activité envisagée, le choix d’une structure juridique adaptée au projet doit être effectué : entreprise individuelle ou société ?
La structure juridique correspond au cadre légal dans lequel va être exercée l’activité. Ce choix doit être étudié minutieusement, avec l’aide d’un professionnel, car il entraîne un certain nombre de conséquences sur le statut, tant au niveau patrimonial que social et fiscal. Il peut également engager l’avenir de l’entreprise.
Il est recommandé de ne pas partir avec une idée préconçue, mais de se pencher sur les différents statuts afin d’en analyser les avantages et les inconvénients par rapport au projet et à sa situation personnelle.
Les formalités de création
Après avoir achevé l’élaboration du projet sur le plan commercial, financier et juridique, on est en mesure d’effectuer les formalités imposées par la nature de l’activité et/ou la structure juridique choisie.
Installer l’entreprise
A ce stade, le premier objectif doit être de concrétiser les contacts pris avec la clientèle, tels que pressentis ou établis lors de l’élaboration du projet, de façon à :
– obtenir le plus rapidement possible ses premières commandes,
– organiser son outil de production en conséquence.
Il est par ailleurs indispensable d’observer un certain nombre de principes de gestion et de mettre en place des outils, appelés « indicateurs », qui permettront de contrôler la montée en régime de l’entreprise et ainsi d’éviter ou corriger des « dérapages ».
Les premiers mois d’activité
Enfin, tout dirigeant d’entreprise est amené à prendre un certain nombre de décisions d’ordre fiscal, comptable et social.
Pour éviter de se laisser surprendre, pour être en mesure de dialoguer avec les administrations concernées et de procéder aux formalités qui s’imposent, il est indispensable de comprendre les principes de base qui régissent la fiscalité et la gestion des entreprises.
Sources : Agence pour la Création d’Entreprises (APCE)